On peut être profondément dégoûté de ce qui est et vouloir avec ardeur sortir de tout cela et atteindre quelque chose d'autre; on peut - et c'est un moyen plus positif - , on peut sentir au dedans de soi le contact, l'approche de quelque chose de positivement beau et vrai, et laisser tomber tout le reste volontairement pour que rien n'alourdisse la marche vers cette beauté et cette vérité nouvelles
Sri Aurobindo
dimanche 11 octobre 2015
samedi 5 septembre 2015
Les aspects solaires et lunaires du cycle menstruel
Par Maitie dans Etre femme
13 mai 2014
« L’essence du Yang est Yin
L’essence de l’eau est le feu
L’énergie du feu est alimentée par l’eau
L’essence du mâle est femelle
L’essence du soleil est la lune
Le soleil obtient sa lumière de la lune
L’âme de la lune est dans le soleil »
(Extrait traduit du Tiger-Dragon Classic)
l’âme parle à la femme en sourdine pour qu’elle puisse se
recadrer et se recentrer sur son essentiel
Le cycle menstruel est un don extraordinaire de la nature
fait à la femme. En effet, c’est un outil idéal pour ressentir et faire
travailler à l’unisson ces 2 dynamiques en soi et autour de soi. Lorsqu’elles
ont été bien identifiées en amont, le cycle devient alors un merveilleux modèle
d’évolution, une boussole directionnelle et dimensionnelle.
Après une description des 4 phases du cycle, j’exposerai
comment on peut prioriser son aspect solaire (ce que certains appellent la
partie masculine et active de l’être) et son aspect lunaire (la partie féminine
et réceptive) selon les phases.
Les 4 saisons intérieures du cycle menstruel
La plupart des cycles naturels se révèlent par 4
manifestations universelles. Les 4 saisons correspondent à l’inclinaison de
l’axe des pôles combinée à la révolution de la terre autour du soleil au cours
de l’année. Les 4 orients, eux, sont créés par la rotation de la terre autour
de son propre axe et autour du soleil durant la journée.
Le soleil vu de la terre a une forme immuable. La forme de
la lune, elle, évolue constamment et se manifeste sous 4 phases bien distinctes
au cours d’une lunaison : nouvelle lune, lune croissante, pleine lune et lune
décroissante qui sont dues à la position de la lune par rapport au soleil. Les
phases lunaires sont d’ailleurs à l’origine de la longueur de la semaine et du
mois.
Ainsi, l’Astre-Roi crée-t-il les 4 directions et les 4
saisons et son interaction avec la Lune le temps sur Terre.
L’impact du Soleil et de la Lune
Ces deux astres ou luminaires leur paraissant être l’un
comme l’autre à la même distance de la Terre, les Anciens s’en servirent comme
marqueur, l’un pour le jour, l’autre pour la nuit.
La longueur du cycle menstruel est calquée sur le cycle
lunaire et les femmes étant constituées d’environ 15% de plus d’eau que les
hommes, elles sont par conséquence plus sensibles à la lune. Sans doute est-ce
pour ces deux raisons que la plupart des traditions ont identifié la femme à
l’astre de nuit et par symétrie, l’homme à l’astre du jour. Et la nuit est
destinée au monde du rêve, le jour au monde de l’action.
Les énergies lunaire et solaire étant non opposées, mais
complémentaires, j’ai trouvé intéressant de décrire le cycle menstruel, lunaire
par essence, en le divisant en 4 saisons, qui elles sont solaires par nature.
Les voici :
Le printemps intérieur
Le printemps intérieur correspond à la phase folliculaire ou
période pré-ovulatoire, pendant laquelle le corps produit des œstrogènes.
Les règles sont terminées. Telle la sève dans le monde
végétal, l’énergie de la femme remonte, lui accordant un regain d’endurance
physique. L’attention qu’elle portait à son monde intérieur durant les
menstruations se déplace pour se tourner vers le monde extérieur. La motivation
revient. A l’image des jours qui rallongent au printemps, les idées de la femme
se clarifient. Elle peut à nouveau se centrer sur ses objectifs et explorer de
nouveaux horizons car sa créativité mentale est au rendez-vous. C’est le
meilleur moment du cycle pour organiser, brasser des idées et faire de la
gestion de projet.
L’été intérieur
L’été intérieur correspond à la phase ovulatoire.
A l’image de la croissance et de l’abondance généreuses de
l’été, la femme expérimente un pic d’énergie. Elle a confiance en elle et la
capacité de mettre beaucoup de choses en place en collaborant et en
communiquant avec les autres. Ses aptitudes verbales sont maximales ce qui lui
confère une grande force de persuasion. Puisqu’elle est très sociable à ce
moment-là et qui plus est très patiente avec son entourage, c’est la période
idoine pour faire des relations publiques et tisser des liens de qualité.
L’automne intérieur
L’automne intérieur correspond à la phase prémenstruelle
pendant laquelle le corps produit de la progestérone et des œstrogènes.
Dans la nature, c’est le moment du retour car certaines
plantes fleurissent à nouveau et d’autres portent de nouveaux fruits. C’est
aussi la période où l’on engrange les récoltes. L’automne est par conséquent la saison du retour sur
investissement pendant laquelle on dresse le bilan. A l’image de la nature, la
femme a la capacité de voir ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas en
elle. Elle peut regarder objectivement les problèmes en face et, en plus, a la
capacité de les résoudre. Certes, elle devient un peu plus sensible et un peu
plus vulnérable mais ce n’est pas une faiblesse, juste un processus intérieur
qui lui permet l’ouverture et le discernement vers son moi plus profond.
Son attention se porte sur les détails, pas sur les grandes
lignes comme dans la première phase.
L’hiver intérieur
L’hiver intérieur est la période des saignements.
En hiver, la nature semble totalement endormie, mais sous
terre, il y a beaucoup d’activités car c’est la période de germination. A
l’image de la nature, c’est le moment pour la femme de se reposer pour d’une
part réfléchir à ce qui vient de se passer et d’autre part se préparer à la
saison suivante.
Il est opportun à cette période du cycle de se retrouver
face à soi-même et de se sonder : Qu’est-ce-que j’ai réalisé ? Qu’est-ce qui
s’est passé lors de ce dernier mois ? Qu’est-ce-que j’ai à comprendre ?
Comme la frontière entre l’hémisphère droit et l’hémisphère
gauche s’affine, la femme a, en même temps, accès à son raisonnement analytique
et à son raisonnement intuitif, ce qui lui permet de tout débusquer et
comprendre pour pouvoir consciemment lâcher-prise.
Ainsi, l’hiver intérieur permet-il le repositionnement par
rapport à soi-même : l’âme parle à la femme en sourdine pour qu’elle puisse se
recadrer et se recentrer sur son essentiel.
Pendant le temps de lune, se retrouver seule n’est pas
facile à faire dans notre société. Pourtant, c’est important pour la femme ET
pour sa famille, car les menstruations sont une période intense de purification
intérieure et extérieure sur tous les plans. Les sociétés primordiales savaient
que durant leurs temps de lune, les femmes, en se purifiant, se guérissaient
elles-mêmes et aussi assainissaient leur famille et la communauté en général.
Chez les Amérindiens, le temps des lunes était d’ailleurs
très respecté car considéré comme le temps de pouvoir de la femme qui durant
cette période a le don de la vision.
Les rêves et les visions des femmes intervenant lorsqu’elles se
retiraient dans leur Moon Lodge pendant leur période de saignement étaient
grandement révérés par tous, car on disait que les femmes rêvaient le futur des
générations suivantes.
Tout comme dans la nature, chaque saison prépare la
suivante. Le printemps et l’été sont là pour se régénérer, l’automne et l’hiver
pour faire germer les graines de la croissance intérieure. Se synchroniser avec
chacune des étapes du cycle et les vivre en conscience permet de bénéficier de
leur énergie propre et aussi d’anticiper les suivantes.
Ainsi, le glissement progressif d’une saison à l’autre
permet-il à la femme de vivre ses transformations de l’intérieur puis de les
mettre en place à l’extérieur et vice-versa. Préparer l’été en hiver, l’hiver
en été et ainsi de travailler en étroite relation avec l’énergie complémentaire
est une manière de toujours appréhender
la vie dans sa globalité.
Prioriser ses aspects solaire et lunaire au cours du cycle
menstruel
Pour éviter toute ambiguïté sur les genres, j’ai opté pour
ne pas utiliser les mots masculin et féminin en vue de décrire les aptitudes
d’action et de réception, de raison et d’intuition, de faire et d’être, de
volonté et de patience, de directionnel et de dimensionnel dont sont dotés tous
les êtres humains.
Dans le symbole du Yin et du Yang, il y a une pointe de Yin
dans le Yang et une pointe de Yang dans le Yin. Ils sont inséparables car ne
peuvent pas travailler de façon optimale l’un sans l’autre. Ils ne s’opposent
pas mais se renforcent réciproquement.
Pour pouvoir connecter et hiérarchiser les aspects solaire
et lunaire des femmes au cours de leur cycle, j’ai divisé le cycle en 2
parties. Tout d’abord, le printemps et l’été, puis l’automne et l’hiver.
Printemps et été intérieurs : Apprivoiser le Yang par le Yin
Les 2 premières saisons sont consacrées au monde extérieur,
à sa capacité d’action et à la relation aux autres. Aussi, ce que la nature
nous permet d’optimiser à ce moment-là du cycle est-il plutôt de type Yang, en
surface.
Juste avant le printemps intérieur, la femme expérimente une
période de repli sur elle-même, de vision interne, qui lui laisse une empreinte
en filigrane. Même si en apparence l’action prime durant le printemps
intérieur, l’idéal est de rester en totale disponibilité interne, en osmose
avec son intuition qui à tout moment peut donner des indications sur ce qu’on
est en train de vivre. Le conte de Vassilia dans « Femmes qui courent avec les
loups » de Clarissa Pinkola Estès est très explicite à ce sujet. Vassilia est
dans l’action mais en totale connexion avec sa petite poupée (son intuition)
qui lui indique la conduite à suivre.
L’énergie de type Yang qui, lors cette période, donne l’aptitude
de poser des actes, doit non seulement s’accompagner de cette attitude
intérieure Yin, mais aussi d’une attitude extérieure Yin. Dans l’enseignement
que j’ai reçu, on préconise à la femme d’être douce en dehors et forte en
dedans. « Soft in the front,
strong in the back ».
Le repos de l’hiver intérieur ayant procuré à la femme une
énergie nouvelle, elle est dotée d’un tonus incroyable pendant ses périodes
suivantes de printemps et d’été. Attention cependant à ne pas s’épuiser
rapidement en rayonnant de façon excessive dans l’action. C’est le moment pour
apprendre à apprécier la mesure de ses capacités.
Comme l’été intérieur offre à la femme le don de l’empathie,
il est aussi important de rester vigilante, de bien rester plantée sur son
socle et de ne pas se perdre dans l’autre : être certes au service mais pas
dans le sacrifice. Dosage savant, surtout pour les mères de famille.
La pratique de la danse du serpent, art martial égyptien,
m’a beaucoup aidé à vivre simultanément le côté réceptif de la vie, tout en
étant sur le versant actif de la vie.
Ces deux saisons sont aussi la période propice pour
appliquer deux principes de base de la sagesse amérindienne : « Ne pas se faire
chasser, mais être une chasseresse » (1) et « Marcher sa parole » (2).
Automne et hiver intérieurs : Apprivoiser le Yin par le Yang
L’automne et l’hiver intérieurs du cycle sont propices à se
tourner vers son monde intérieur. Le besoin de solitude et d’exploration de son
monde intime à partir de ce moment du cycle est de type Yin. Par contre, la
descente dans le corps pour explorer sa partie Yin est pour moi un acte Yang.
Durant ces périodes de bilan et de repositionnement interne,
certaines techniques de relaxation et de méditation yoguiques m’ont permis de
me mettre dans une attitude de totale disponibilité à moi-même, dans le silence
certes, mais de façon extrêmement alerte.
C’est le moment idéal pour se laisser inspirer par la vie,
décrypter attentivement les murmures de son âme et se mettre ensuite en route
vers de nouveaux horizons.
L’hiver intérieur est aussi le moment favorable à un travail
d’introspection besogneux, dans lequel on traque les moindres détails et où
l’on est à l’affût de tout. Les perceptions étant très aiguisées, on a la
capacité d’aller au fond des choses.
Si l’on a des conflits internes et externes, on a la
capacité de démêler le vrai du faux, de voir ce qui se passe réellement,
d’appréhender qui tente de nous manipuler ou d’avoir de l’emprise sur nous…
Opter pour une totale honnêteté avec
soi-même, pas toujours confortable il est vrai, mène vers de véritables
trésors. Car lorsque l’on déniche les ombres en soi, on peut les remplacer par
la lumière de l’amour.
La femme qui prend l’habitude de vivre ces périodes en
conscience n’est plus dupe sur grand-chose car elle sait aller regarder au plus
profond d’elle-même. Elle apprend à ne rien se laisser passer mais à tout se
pardonner, s’exerce aussi à ne rien passer aux autres mais à tout leur
pardonner et discerne la part de responsabilité qui lui appartient dans ce qui
arrive.
La spiritualité andine symbolise ce travail en trois étapes
à travers trois animaux mythiques.
Par notre propre intuition et grâce à l’aide de la sagesse
du Serpent, qui nous relie à notre monde intérieur, nous pouvons observer ce
qui se passe véritablement.
On peut alors se connecter à la force du Puma qui nous aide
à faire le saut vers le cœur, nous relie à notre connaissance et à la force
acquise par l’expérience et nous fait comprendre ce qui se passe.
Ensuite, grâce au pouvoir du Condor, à sa hauteur de vue, on
arrive à opter pour une attitude qui va être constructive pour soi et pour les
autres. On ne change pas le monde autour de soi mais sa façon de l’appréhender.
Ainsi, l’initiation de la femme est-elle, par essence, très
différente de celle de l’homme.
Elle peut s’appuyer sur le cycle menstruel, phare qui
éclaire le chemin d’auto-connaissance, lui indique là où elle en est et lui
donne des directions de vie. Et surtout, le cycle avec les hauts et les bas
qu’il lui fait traverser l’aide à se souvenir que cette voie est une quête et
non une conquête.
Pour conclure…
La sagesse populaire dit : « Connais-toi toi-même et tu
connaitras l’univers ». En effet, prendre le temps de se rencontrer
objectivement, d’affronter ses peurs et ses ombres confère aux personnes qui
suivent cette démarche, une perception très affinée d’elles-mêmes, des autres
et des situations.
Le rôle de la femme, qui est souvent « l’agent nettoyant »
de la famille, n’est pas toujours un rôle agréable. En faisant front, elle est
souvent crainte par l’homme qui a peur de cette furie féminine occasionnelle,
qui défie son côté immature et lui renvoie la peur que lui-même a de ses
propres émotions.
Sans doute est-ce pour cela que les Amérindiens disent que
vivre avec une femme qui travaille sur son cycle est en soi initiatique pour
l’homme.
J’estime que s’arrêter, prendre le temps de se placer dans
son ressenti et d’observer ce qu’il y a à comprendre en soi est à l’heure
actuelle un acte de résistance.
D’autant plus que l’on réduit souvent le côté Yang aux
réalisations tangibles, car la société reconnait beaucoup plus la réussite
sociale que le travail sur soi qui ne se voit pas à l’œil nu, sauf bien sûr par
les personnes qui ont elles-mêmes entrepris cette démarche.
Aujourd’hui, beaucoup de femmes poussées par cette énergie
sacrée de type Yang souhaitent se réapproprier le savoir par la voie féminine,
en apprenant auprès de femmes qui ont fait un travail intérieur et transmettent
les enseignements traditionnels liés au féminin sacré, en ayant une
contraception naturelle, en comprenant le sens de leur cycle menstruel, en
allant à des cercles de femmes, en accouchant naturellement, en s’occupant de
leurs enfants en bas âge…
En suivant consciemment cette voie féminine, les femmes
poussent la porte de la ménopause en ayant compris et intégré toutes ces
expériences de vie. Chez les Amérindiens, la femme qui garde son sang, appelée grand-mère même si elle
n’a pas forcément de petits enfants, est une femme sage et respectée qui porte
en elle toutes les saisons de la vie. On la consulte car elle peut, à tout
moment, se relier à toutes les aptitudes conférées par ces saisons et ainsi
aider et se mettre au service des générations futures.
Pour terminer sur le rôle essentiel de la femme dans
l’évolution du monde grâce à ce travail alchimique Yin-Yang à l’intérieur et à
l’extérieur d’elle-même, j’ai envie de citer Vinh Luu, maître taoïste, qui
répétait inlassablement : « Un homme averti en vaut 2, une femme avertie en
vaut 4 ».
jeudi 3 septembre 2015
C'est l'âme en nous qui, toujours, se tourne vers la Vérité,
le Bien et la Beauté, parce que c'est par ces choses qu'elle peut elle même
grandir en stature ; le reste, les choses opposées sont une part nécessaire de
l'expérience, mais qu'il faut dépasser à mesure que l'être grandit
spirituellement. L'entité psychique fondamentale qui est en nous possède le
délice de la vie et de toutes les expériences ; ce délice participe de la
manifestation progressive de l'esprit, mais le principe même en est de tirer de
tous les contacts et de tous les événements leur signification et leur essence
divines et secrètes, d'y trouver un usage et un but divins de manière que, par
l'expérience, notre mental et notre vie puissent sortir de l'Inconscience et
des divisions de l'Ignorance pour croître en direction d'une Conscience
suprême, d'une conscience et d'une connaissance qui intègrent tout. Cette
entité est la pour ça et elle poursuit de vie en vie son mouvement ascendant
avec une insistance qui ne cesse d'augmenter ; du fait de sa croissance, l'âme
passe de l'obscurité a la lumière, du mensonge à la vérité, de la souffrance à
son propre Ananda suprême et universel.
Sri Aurobindo
Le rôle de l'être psychique dans la croissance intérieure.
lundi 24 août 2015
Le pouvoir de Transfiguration.
Il y a un aspect du vital dans le corps humain vivant qui
consiste en une entité vitale qui, littéralement parlant, se nourrit des
émotions-sensations fortes résultantes des réactivités personnelles de l'ego
face aux situations de la vie au quotidien.
C'est une entité qui, de façon générale, domine encore notre
humanité et qui a tout le support du mental dans ses jugements et appréciations
sensationnalistes de la vie, de ses formes et des êtres vivants. Pour l'ego
vital-mental manipulé par cette entité vitale toutes les sensations et les
émotions fortes l'attirent, et les gouvernants de notre société de consommation
le savent bien qui entretiennent des nouvelles médiatiques faites de
sensationnalisme, négatives et dramatiques de préférence car l'ego vital-mental
réagit mieux au côté négatif et dramatique des choses de la vie pour être formé
sur cette fréquence vibratoire qui est devenu sa nourriture.
L'importance de ne plus être ignorant des diverses entités
vitales et mentales participantes de la vie corporelle de notre existence
humaine, cette importance fait partie du processus du Yoga Intégral de Sri
Aurobindo qui rend possible une telle connaissance, par expérience et identité,
et rend ainsi possible de même de conserver notre esprit désidentifié de cet ego
vital-mental; qui enferme l'esprit humain dans un monde mental personnel
glauque fait de drame et de négativité envers la vie dans la partie frontale
interne à la superficie frontale du cerveau.
Prendre conscience de l'existence de la Présence sans nom
profond en arrière du cœur, et lui offrir, en s'immergeant en elle, tout ce
dont nous prenons conscience, par expérience et identité, des différentes
entités vitales et mentales participantes de l'existence de notre corps, faire
cela c'est véritablement collaborer à la transformation lumineuse de notre
monde et de son humanité car la Présence sans nom profond en arrière du cœur
est le pouvoir vibratoire de Transfiguration des forces obscures dans le corps
humain vivant.
Lorsqu'on s'annule personnellement tout en demeurant centré
en la Présence sans nom en le profond en arrière du cœur, alors il ne tarde pas
à surgir un souffle doux d'amour sans objet, dont la puissance de calme
tranquillité infinie n'est pas longtemps supportable par le vital dans le corps
car le vital corporel a besoin d'excitation et de sensations fortes en tout
genre pour se sentir exister.
Cet amour sans objet, sa présence douce d'infinité
tranquille, c'est la semence d'amour divin dans le corps humain qui vivant.
Une semence d'amour divin, une toute petite et infime goutte
d'amour divin, qui est le pouvoir vibratoire de Transfiguration divine déjà
présent dans le corps humain vivant. Semence divine transfiguratrice dont Douce
Mère rapporte l'origine de l'existence sous la forme allégorique de la
cinquième émanation qui, après la chute des quatre premières émanations, est
celle de la manifestation de l'Amour Divin pour la perfection de la Création.
Le corps physique humain vivant est le porteur de cette
semence divine d'amour divin, mais le seigneur du mensonge veille au grain en
déjouant l'attention de l'esprit humain sur les formes et les forces et les
sensations de surface de la vie et surtout en attrapant l'esprit humain dans la
recherche d'une glorification de son ego; un esprit personnalisé dans le corps
humain vivant qui passe sa vie en étant ignorant de l'existence de cette
présence d'amour divin dans son corps physique vivant ...
vendredi 24 juillet 2015
Il y a un état où l'on s'aperçoit que l'effet des choses,
des circonstances, de tous les mouvements et de toutes les actions de la vie
sur la conscience dépend presque exclusivement de votre attitude vis à vis ces
choses. Il y a un moment où l'on devient assez conscient pour s'apercevoir que
les choses en elles-mêmes ne sont vraiment ni bonnes ni mauvaise : elles ne le
sont que vis à vis de nous; leur effet sur nous dépend absolument de l'attitude
que nous avons à leur égard. La même chose, identiquement, si nous la prenons
comme un don de Dieu, comme une grâce divine, comme l'effet de l'Harmonie
totale, nous aide à devenir plus conscients, plus forts, plus vrais, tandis que
si nous la prenons ( exactement la même circonstance) comme un coup donné par
le sort, comme une force mauvaise qui veut nous affecter, cela nous diminue,
cela nous alourdit, et cela nous enlève et la conscience et la force et
l'harmonie. Et la circonstance en elle-même est identiquement la même - cela,
je voudrais que vous ayez tous cette expérience-là, parce que quand vous
l'avez, vous devenez maître de vous même. Non seulement maître de vous même
mais, en ce qui vous concerne, maître des circonstances de votre vie.
La Mère
Le regard intérieur
lundi 6 juillet 2015
Pratiquement, le travail se fait à travers chacune de nos difficultés psychologiques, symboliques de la même difficulté à travers le monde --- si l'on touche une vibration donnée dans un individu, c'est la même vibration qui est touchée dans le monde entier.
"Chacun de vous, dit la Mère, représente une des
difficultés qui'l faut vaincre pour la transformation --- et cela fait beaucoup
de difficultés ! C'est même plus qu'une difficulté ; je crois vous avoir dit
autrefois que chacun représente une impossibilité à résoudre ; et quand toutes
ces impossibilités seront résolues, l'Oeuvre sera accomplie." Chaque
individu, nous le savons, a une ombre qui le talonne et semble contredire le
but de sa vie. C'est la vibration particulière qu'il doit transformer, son
champ de travail, son point impossible. C'est à la fois le défi de sa vie et la
victoire de sa vie. C'est sa part de progrès dans l'évolution collective de la
terre. Mais un phénomène particulier se produit dans notre laboratoire : dans
la vie ordinaire ou dans un yoga individuel, cette ombre est plus ou moins
latente, plus ou moins gênante et elle finit par se dissoudre ou, plutôt, par
s'enfoncer dans une oubliette ; mais dès que l'on se met à un yoga terrestre,
on s'aperçoit qu'elle ne s'enfonce pas du tout ; elle sort et ressort avec une
virulence infatigable, comme si la bataille n'était jamais gagnée --- comme si,
en vérité on faisait la bataille sur ce point vibratoire particulier pour la
terre entière ; il semblerait que le chercheur soit devenu le lieu d'une
bataille spéciale, aiguë, symbolique de la même bataille, plus ou moins larvée,
sur le même point d'ombre, dans le reste des individus humains. "Vous ne
faîtes plus votre yoga pour vous seul, vous faîtes le yoga pour tout le monde,
sans le vouloir, automatiquement." Et le chercheur vérifie in vivo le
principe de l'unité substantielle du monde : si l'on se mêle de redresser une
seule vibration en soi, ce sont des myriades de petites vibrations frères, ou
soeurs, qui résistent à travers le monde. C'est ce que Sri Aurobindo appelle un
"yoga pour la conscience terrestre"; (On Himself) "Parce qu'il
accepte la vie, le chercheur du yoga intégral doit porter non seulement son
propre fardeau, mais en même temps une grande partie du fardeau du monde, qui
vient s'ajouter à sa charge déjà suffisamment lourde. Par suite, son yoga bien
plus que les autres ressemble à une bataille ; et ce n'est pas seulement une
bataille individuelle, c'est une guerre collective livrée sur un pays immense.
Il ne suffit pas qu'il conquière en lui-même les forces égoïste du mensonge et
du désordre, il faut encore qu'il les vainque comme les représentants des mêmes
forces adverses inépuisables dans le monde. Ce caractère représentatif leur
donne une capacité de résistance bien plus obstinée, un droit de récurrence
presque sans fin. Souvent donc, le chercheur s'apercevra que même après avoir
gagné avec persistance sa bataille personnelle, il devra la gagner encore et
encore dans une guerre qui semble interminable, parce que son existence intérieure
est déjà si élargie que non seulement elle contient son propre être avec ses
expériences et ses besoins bien définis, mais qu'elle est solidaire aussi de
l'être des autres ; car en lui-même il porte l'univers.(La Synthèse des Yoga)
Satprem ~ "Sri Aurobindo ou l'Aventure de la Conscience" chap
XVII ~ La Transformation ~
vendredi 24 avril 2015
Pour trouver l'âme, il faut aller comme ça, (geste de plongée), se reculer de la surface, se retirer profondément, et entrer, entrer, entrer, descendre, descendre, descendre dans un trou très profond, silencieux, immobile, et alors là, il y a comme une..... quelque chose qui est chaud, tranquille, riche de contenu, et très immobile, et très plein, comme une douceur, ça c'est l'âme.
La Mère.
La Mère.
mardi 21 avril 2015
L'âme silencieuse du monde entier était là:
Un être vivait, une Présence, un Pouvoir,
Une unique Personne qui était lui-même et tous
Et chérissait les battements doux et dangereux de la Nature,
Transfigurés en pulsations divines et pures.
Lui qui pouvait aimer sans rien exiger en retour,
Affrontait et changeait le pire en meilleur,
Guérissait les inexorables cruautés de la terre
Et transformait toute expérience en félicité;
Traversant les chemins douloureux de la naissance,
Il poussait le berceau de l'enfant cosmique
Et séchait toute larme de ses mains de joie;
Il conduisait le mal vers son bien secret,
Et transformait le mensonge tourmenté en heureuse vérité;
Il avait le pouvoir de révéler la divinité.
Infini, né en même temps que la pensée de Dieu,
Il portait en lui une semence, une flamme,
Une semence d'où peut renaître l’Éternel,
Une flamme qui annule la mort dans les choses mortelles.
Tous se sentaient frères, chacun sentait en l'autre son propre moi,
Partout Dieu était proche,
On ne sentait aucun voile, aucune barrière brutale, inerte,
Les distances ne pouvaient diviser, le temps ne changeait rien.
Un feu, une passion brûlait dans les profondeurs de l'esprit,
Une douceur constante reliait tous les cœurs,
L'unique félicité d'une même adoration vibrait partout
Dans l'extase céleste d'un amour immortel.
Tous vivaient un bonheur intérieur,
Tous percevaient les harmonies cosmiques,
Et reposaient dans une éternité sans bornes
De vérité, de beauté, de bien et de joie qui ne faisaient plus qu'un.
Là était la source et le cœur et la vie finie;
Un esprit sans forme devenait l'âme de la forme.
Extrait "Une nouvelle Education pour une Nouvelle Conscience" Sri Aurobindo et la Mère.
Un être vivait, une Présence, un Pouvoir,
Une unique Personne qui était lui-même et tous
Et chérissait les battements doux et dangereux de la Nature,
Transfigurés en pulsations divines et pures.
Lui qui pouvait aimer sans rien exiger en retour,
Affrontait et changeait le pire en meilleur,
Guérissait les inexorables cruautés de la terre
Et transformait toute expérience en félicité;
Traversant les chemins douloureux de la naissance,
Il poussait le berceau de l'enfant cosmique
Et séchait toute larme de ses mains de joie;
Il conduisait le mal vers son bien secret,
Et transformait le mensonge tourmenté en heureuse vérité;
Il avait le pouvoir de révéler la divinité.
Infini, né en même temps que la pensée de Dieu,
Il portait en lui une semence, une flamme,
Une semence d'où peut renaître l’Éternel,
Une flamme qui annule la mort dans les choses mortelles.
Tous se sentaient frères, chacun sentait en l'autre son propre moi,
Partout Dieu était proche,
On ne sentait aucun voile, aucune barrière brutale, inerte,
Les distances ne pouvaient diviser, le temps ne changeait rien.
Un feu, une passion brûlait dans les profondeurs de l'esprit,
Une douceur constante reliait tous les cœurs,
L'unique félicité d'une même adoration vibrait partout
Dans l'extase céleste d'un amour immortel.
Tous vivaient un bonheur intérieur,
Tous percevaient les harmonies cosmiques,
Et reposaient dans une éternité sans bornes
De vérité, de beauté, de bien et de joie qui ne faisaient plus qu'un.
Là était la source et le cœur et la vie finie;
Un esprit sans forme devenait l'âme de la forme.
Extrait "Une nouvelle Education pour une Nouvelle Conscience" Sri Aurobindo et la Mère.
samedi 28 février 2015
Il y a une condition supérieure [...], où la conscience,
tout en restant encore principalement mentale ou partiellement mentale dans son
fonctionnement, est déjà ouverte à des régions supérieures dans une aspiration
vers la vie spirituelle, et ouverte à l'influence supramentale.
Dès que cette ouverture se produit, on passe de l'état où la
vie est purement physique (quand je dis physique, j'inclus toute la vie mentale
et intellectuelle et toutes les réalisations humaines, même les plus
remarquables ; je parle d'un physique qui est le sommet des capacités humaines,
d'une vie terrestre et matérielle où l'homme peut exprimer des valeurs d'ordre
supérieur au point de vue mental et intellectuel), on peut dépasser cet état,
s'ouvrir à la force supramentale qui agit maintenant sur la terre et entrer
dans une zone de transition où les deux influences se rencontrent et
s'interpénétrent, où la conscience est encore mentale et intellectuelle dans
son fonctionnement, mais suffisamment pénétrée de puissance et de force supramentales
pour pouvoir être l'instrument d'une vérité supérieure.
A l'heure qu'il est, cet état-là est réalisable sur la terre
pour ceux qui se sont préparés à recevoir la force supramentale qui se
manifeste. Et dans cet état-là, dans cet état de conscience, le corps peut
bénéficier d'une condition très supérieure à la condition dans laquelle il se
trouvait auparavant. Il peut être mis directement en rapport avec la vérité
essentielle de son être, au point que, spontanément, à chaque minute, il sache
d'une façon instinctive, ou intuitive, quelle est la chose à faire et qu'il
puisse la faire.
Je dis, cette condition-là, maintenant, est réalisable pour
tous ceux qui prennent la peine de se préparer à recevoir la force
supramentale, à l'assimiler et à lui obéir.
Naturellement, il y a un état supérieur à celui-là, c'est
l'état dont Sri Aurobindo parle comme de l'idéal à accomplir : la vie divine
dans un corps divin. Mais il nous dit lui-même que cela prendra du temps ;
c'est une transformation intégrale qui ne peut pas s'effectuer en un moment.
Cela prendra même beaucoup de temps. Mais lorsque ce sera fait, lorsque la
conscience sera devenue une conscience supramentale, alors, l'action ne sera
plus à chaque minute déterminée par un choix mental ni subordonnée à la
capacité physique : c'est le corps tout entier qui sera spontanément,
intégralement, l'expression parfaite de la vérité intérieure.
Cela, c'est l'idéal que l'on doit garder devant soi, vers la
réalisation duquel il faut tendre ; mais il ne faut pas s'illusionner et croire
que ce puisse être une transformation rapide, miraculeuse, immédiate,
merveilleuse, sans effort et sans travail.
Pourtant, ce n'est plus seulement une possibilité, ce n'est
même plus seulement une promesse pour un avenir lointain : c'est quelque chose
qui est en voie d'exécution. Et l'on peut déjà, non seulement prévoir, mais
sentir le moment où le corps, comme l'a fait déjà l'esprit intérieur, pourra
répéter intégralement l'expérience de la partie la plus spirituelle de l'être,
et lui-même, dans sa conscience corporelle, se trouver devant la Réalité
suprême, se tourner intégralement vers elle et dire, en toute sincérité, dans
un don total de toutes ses cellules : "Être Toi — exclusivement,
parfaitement — Toi, infiniment, éternellement... tout simplement".
mardi 24 février 2015
8 février 2015, 19:08
...Les Voyants védiques d'il y a quelques dix mille ans sur leurs Himalayas, lorsque les hommes ouvraient à peine leurs yeux d'enfant, avaient vu et chanté ce premier fondement des univers et d'eux-mêmes, car il n'y a qu'une chose au monde, dans cette Matière comme dans les espèces : une Semence, innombrable et unique. Et pour eux, cette Semence de tout était divine, immortelle, et le But de tout était divin, immortel, mais un Divin qui veut être Lui-même dans cette Matière et dans ces corps sur cette Terre même.
Et naturellement, ils voyaient bien ce qui recouvre cette
Semence merveilleuse -- notre prochaine Merveille sous la main. Ils voyaient
les sédiments évolutifs de ce Feu originel qui avait du se recouvrir lentement,
d'une carapace ou d'une autre, d'une peau de bête ou d'une autre, d'un milieu
ou d'un autre. D'une couche ou d'une autre, dont la dernière scientifique et
religieuse est certainement la plus coriace parce qu'elle croit tout savoir --
les cieux, les dieux et les atomes, et les diables en quantité.
Comment cette bestialité répétée peut-elle jamais être
divine ! Il y a un Ciel là-haut et des Enfers là-dessous, et de pauvres hommes
entre deux qui meurent...avec leur propre Secret tout-puissant sous la main.
"Dieu" c'est pour là-haut, et ici c'est le purgatoire -- un gouffre
sur lequel toutes les religions du monde ont proliféré fructueusement tandis
que la pauvre terre était laissée à ses démons, ses papes et ses péchés . Un
gouffre sur lequel toutes nos sciences ont proliféré désastreusement :une
" Evolution" des squelettes, dont la destination est évidemment
squelettique avec autant de plaisir que l'on eut entre deux.
Le mal nous le connaissons, et il est si épais, si profond,
si millénairement enraciné que l'on ne voit guère qu'un cataclysme ou un déluge
pour nous délivrer de ce cauchemar "humain", et on recommence. C'est
un trou sans fond, le " puîts de l'abîme", disaient les Ecritures.
Mais au fond, IL Y A cette Semence Divine et immortelle -- pas au ciel , au
fond. Ou bien nous sommes voués au Néant à perpétuité (ou au Ciel à
perpétuité, ou aux Enfers, comme l'on veut), ou bien , IL Y A une Terre Divine
qui exprime sa Divinité et son pouvoir Divin sur un corps et sur cette Matière
et sur cette Terre : sans mécanique, du fait même de ce qu'elle est.
C'est un miracle impensable !
Mais cette Terre jusqu'au moindre atome, jusqu'à la moindre
petite bête et à la moindre graminée, est miraculeuse - sauf pour notre mental
dans son Donjon terrestre.Et ce Donjon est entrain d'éclater partout...justement.
Sri Aurobindo, quelques dix-mille ans après les Voyants
védiques, et après être sorti de sa cellule de condamné, a voulu faire un trou
dans cette Prison - ou à quoi bon vivre ? il a creusé dans ce " trou de
l'abîme", il a voulu retrouver, dé-couvrir cette Semence Divine et toute
puissante - et à quoi bon faire cette découverte si c'est pour un petit
bonhomme tout seul, et pour faire une Religion de plus ? Nous avons eu assez de
"sauveurs" qui n'ont rien sauvé. Ou tout est sauvé et divin, ou tout
est perdu et diabolique. Le diabolique
a l'air d'être parfaitement là ...Et justement!
Sri Aurobindo a creusé dans son propre corps - le "
puits de l'abîme " est parfaitement là et les millénaires sont
parfaitement là dans un seul corps comme dans tout le reste des corps
terrestres - C'est tout PAREIL . Si
l'on déniche un seul démon, il est déniché partout. Si l'on fait un seul trou
dans cette gangue noire, c'est toute la noirceur du monde qui est " trouée
".
C'est le Phénomène en cours.
ça grouille partout.
Mais au fond de ce Trou, il y a cette Semence Divine,
matérielle, corporelle, qui, elle aussi, est
" dénichée", dé-couverte. Et c'est parce qu'elle est
dé-couverte - parce qu'il y a ce premier trou d'air dans notre Donjon -, que
tous les petits diables et les vieux sédiments évolutifs sont expulsés, jetés
dehors au grand jour, exorcisés de leurs souterrains millénaires où ils étaient
tapis.
Nous débarquons dans un autre Air, dans un autre Milieu.
Dans un autre évolution. Un premier souffle d'une autre espèce sur la terre.
A nous de faire le Choix - chacun peut choisir à sa juste
mesure, quelle qu'elle soit - entre
l'Evolution nouvelle ou l'évolution des squelettes. Car en chacun cette Semence
est là, toute-puissante et merveilleuse - si nous le voulons.
Il suffit d'une seconde d'intensité pure, et simple. Un cri,
comme quand on meurt. Comme le vieil
OEdipe dépossédé.
Et le Nouveau se précipite soudain par ce seul trou dans nos
murs.
Et nous disons, après Sri Aurobindo, après Mère, et au bout
d'une expérience physique longuement vécue : IL Y A une Illusion dans cette
Matière telle que nous croyons la connaître, IL Y A un autre Rythme et un autre
Pouvoir dans ces silences ténébreux, et une autre respiration de l'autre côté
de cette gangue noire, et ce souffle-là, si puissant, formidablement puissant,
peut remodeler nos corps et notre monde et notre manière d'être au monde d'une
façon plus radicale et plus extraordinaire que le passage d'une première bête
aquatique à une première bête terrienne - c'est un autre air, inconnu, c'est
une autre terre, nouvelle, à dé-couvrir et à bâtir en nous-mêmes, avec notre
seul outil sous la main.
Ou bien la sempiternelle faillite humaine.
"Cette fois-ci, quelque chose sera fait " a dit
Sri aurobindo.
Et c'est FAIT, le trou est FAIT.
Et quels que soient les derniers soubressauts du Mensonge,
c'est l'Aurore d'une vie nouvelle qui éclate, enfin.
Et la Vie sera.
29 juin 1995
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